A force de passer tous les jours devant cette fusée qui borde la rocade, il est possible de perdre de vue le symbole qu’elle représente. Réputée festive et chaleureuse, Toulouse est pourtant riche de lieux rappelant la rigueur scientifique qui y règne depuis des décennies. En s’installant dans la Ville rose en ce mois de juillet – une première en France – l’EuroScience Open Forum (Esof) vient récompenser cette tradition d’excellence. Sans chauvinisme aucun, le JT a sorti son microscope pour observer ce monde dont on ne prend pas toujours la pleine mesure.
De la santé au changement climatique en passant par les big data et l’intelligence artificielle ou encore la formation de l’univers, le prisme de la recherche scientifique est aussi vaste qu’il est pointu. Et pour en cerner les différents enjeux, il est nécessaire d’en comprendre les mécanismes et de mieux appréhender le travail des chercheurs. C’est en tous cas l’objectif de l’EuroScience Open Forum (Esof), l’événement scientifique européen par excellence, qui a lieu pour la première fois en France, plus précisément à Toulouse. Jusqu’au 14 juillet prochain, la Ville rose, au travers d’un forum professionnel, de rencontres BtoB, d’une exposition et du festival Science and the City dédié au grand public, devient la vitrine du partage des savoirs.
« Toulouse dispose d’un écosystème propice au développement de la recherche, tant dans le secteur public que dans le privé », explique Philippe Raimbault, président de l’Université fédérale Toulouse Midi-Pyrénées pour justifier le choix du jury international qui a désigné la Ville rose hôte de la 8e édition de l’Esof. « Des universités et des écoles nombreuses et de qualité, des organismes* comme le CNRS, l’Inra ou encore le Cnes installés en nos murs, un CHU à la pointe et un tissu industriel dense sont autant de structures qui font de Toulouse un pôle d’excellence en termes de recherche », poursuit-il.
Mais ce n’est pas à la quantité ou à la compétence de ses centres de recherche que se mesure le poids d’un territoire en la matière. C’est bien au PIB qu’il y consacre. « En Occitanie, il est de 3,7 % ce qui place la région au 8e rang européen et en première position au niveau national », précise Bertrand Monthubert, conseiller régional délégué à l’enseignement supérieur et à la recherche. Pour comparer, la France y alloue 2,27 % de son PIB au total. Une dynamique forte que la collectivité occitane soutient à hauteur de 110 millions d’euros par an. « Parce que nous avons une véritable culture scientifique, tant à l’échelle régionale qu’à celle de Toulouse », affirme l’élu.
Un patrimoine local immatériel illustré par des découvertes majeures qui représentent une rupture avec le connu : « Les travaux en astrophysique sur la planète Mars grâce à la sonde Curiosity, pilotée depuis Toulouse, ou les théories de Jean Tirole, prix Nobel d’économie et directeur de Toulouse School of Economics, sur les possibilités de réguler le pouvoir des oligopoles », cite Bertrand Monthubert.
« Un tiers des chercheurs choisis pour travailler sur le réchauffement climatique suite à l’appel à projets ‘’Make our planet great again’’ lancé par Emmanuel Macron sont issus de Toulouse », complète Philippe Raimbault. Des recherches menées sur le territoire et qui ne sont que des exemples des domaines dans lesquels la Ville rose peut se targuer d’être à la pointe : « L’aéronautique et le spatial bien sûr, mais aussi l’ingénierie, l’observation de l’univers, le climat, la santé, les sciences sociales », énumère le président de l’université fédérale.
Autant de disciplines d’excellence* qui ont permis à Toulouse de décrocher, outre l’organisation de la plus grande rencontre scientifique européenne, le label ‘’Cité européenne de la science’’.
*Voir infographies ci-dessous
© Le Journal Toulousain
Sources : Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée et Université Fédérale.
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