Cinéma. Violoniste, chef d’orchestre et compositeur de musiques de film, Vladimir Cosma revient sur ses 50 ans de succès avec une tournée évènement en France. C’est le 8 février 2017 qu’il fera escale au Zénith de Toulouse pour un concert exceptionnel autour de ses musiques de film les plus emblématiques.
Le Grand Blond avec une chaussure noire, Les Aventures de Rabbi Jacob, La Boum, Le père Noël est une ordure, La Gloire de mon père, Le Dîner de cons… autant de films cultes dont la bande originale a été composée par Vladimir Cosma, issu d’une famille de musiciens et passionné depuis son plus jeune âge. « La question de faire autre chose que de la musique ne s’est jamais posée. J’ai appris à parler le roumain puis à jouer du violon. Notre appartement était trop petit pour accueillir un piano… » confie-t-il. Déjà violoniste concertiste à 8 ans, Vladimir Cosma étudie également la composition au Conservatoire National de Bucarest, dont il est originaire. C’est là qu’il découvre l’Orchestre Symphonique de Bucarest, avec qui, cette année, il a choisi de partir en tournée à partir de l’automne 2016. « J’ai eu envie de les faire découvrir au public français, ils ont restructuré toute leur saison pour pouvoir le faire! » précise-t-il.
« Mon temps, c’était celui du cinéma »
Cela faisait près de 20 ans que Vladimir Cosma souhaitait retravailler ses compositions afin de pouvoir les restituer en concert, les diffuser autrement que dans le cadre du cinéma. C’est ce que promet sa tournée : un retour sur ses 50 ans de succès, durant lesquels il a composé plus de trois cents partitions pour des films de longs métrages et des séries télévisées. « La musique au cinéma, c’est l’art de la concision. Vous n’avez pas beaucoup de temps pour vous exprimer. Je souhaitais donner à mes musiques nées grâce au cinéma leur propre existence en dehors. En concert il n’y a pas d’image, de textes, de bruitages, mais la musique seule. Il est impossible de les jouer telles qu’elles étaient dans le film, j’ai donc commencé à les réécrire complètement, pour leur donner un développement, un souffle, une forme » explique le compositeur.
Mélodiste inspiré et subtil, lui qui est arrivé en France en 1963 pour poursuivre ses études au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, n’a pas spécifiquement cherché à faire de la musique pour le cinéma. « La musique se fait souvent sur commandes, les compositeurs s’adaptent à leur temps. Mon temps, c’était celui du cinéma » analyse Vladimir Cosma, qui, en 1968, a composé sa première musique de film pour « Alexandre le Bienheureux » d’Yves Robert. La première d’une longue série puisqu’il a ensuite entretenu une collaboration sans faille avec le réalisateur, dont il a composé toutes les bandes originales par la suite. Parfois assimilées à une forme de musique populaire, du « folklore », les musiques de films de Vladimir Cosma sont familières pour le public qu’il avoue ne pas vouloir décevoir. Pour ce grand concert qu’il donnera dans toute la France, il s’est entouré d’invités d’exception qui sublimeront ses compositions. Des solistes, un groupe gitano-balkanique très coloré, Richard Sanderson, la soprano Irina Baïant, la violoniste Amanda Favier… autant de musiciens réunis pour un spectacle unique et permettre au public de retrouver ce qu’il a aimé.
Myriam Balavoine
Le + : Distinctions
Vladimir Cosma a reçu deux Césars de la meilleure musique de film pour Diva (1982) et Le Bal (1984), deux 7 d’or de la meilleure musique télévisée, de nombreux disques d’or et de platine ainsi que divers prix et distinctions en France et à l’étranger. Il est également chevalier dans l’ordre national de la Légion d’honneur, commandeur des Arts et des Lettres et Grand officier du Mérite culturel roumain.
Infos :
Le 8 février 2017 au Zénith de Toulouse
À partir de 45 euros.
www.vladimir-cosma.com
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