POP. Le groupe Ruby Cube, composé de cinq membres originaires de Toulouse, poursuit son ascension. Le 21 avril, les musiciens ont remporté le tremplin du Weekend des Curiosités pour monter sur la scène du festival éponyme et comptent bien s’imposer sur les planches. Rencontre.
Par Antoine Vergnaud
Tous se connaissent depuis longtemps, deux sont frères et deux autres se côtoient depuis leur plus jeune enfance. Ruby Cube, c’est cinq musiciens, Samson Stancioff (chant, claviers), Christophe Jehanne (basse, claviers), Joseph Gony (guitare), Eliott Albaz (guitare, choeurs) et Arthur Albaz (batterie et chœurs), qui ont commencé à jouer ensemble au collège, à Blagnac.
Musiciens autodidactes, les cinq jeunes ont tout appris, ou presque, en répétition et jam sessions. « Samson prend des cours de chant depuis 2 semaines », rigolent les artistes. Leur complicité est à son apogée pendant les enregistrements ou répétitions lorsqu’ils écrivent leurs morceaux pop, aux influences rock, électro, mais aussi hip-hop, sur de nombreux thèmes comme « l’immensité de la ville, la recherche de l’âme soeur, ou un guide spirituel un peu dangereux… », indique le chanteur Samson. Parti à la base du célèbre casse-tête Rubik’s Cube, « un objet à la fois pop et intelligent », le nom du groupe prend aujourd’hui tout son sens, de par son style, la complexité des thèmes abordés et ses visuels hauts en couleurs.
« Ruby Cube, un objet à la fois pop et intelligent »
Dans la vingtaine, certains sont étudiants, d’autres non, mais tous consacrent aujourd’hui la majeure partie de leur temps à Ruby Cube. « On veut bosser la musique à fond et mener le projet le plus loin possible », indique le bassiste. Avec le label Choke Industry (qui produit également Lily Wood & The Prick, ndlr), « on se sent en confiance et on se donne les moyens de réussir », continue Christophe. Avec 4 répétitions par semaine, le groupe dispose aujourd’hui d’une dizaine de compositions enregistrées. Un EP de 3 titres, « Utopia », sorti en 2013, a même vu l’un de ses morceaux mis en vidéo dans un clip totalement délirant, « Apollo », tourné en Arizona. Un premier EP réalisé avec sérieux, concentré d’un talent certain et d’autant plus surprenant car enregistré alors que les musiciens passaient à peine leur bac. Leur musique a également été utilisée dans une publicité et plus récemment, dans la saison 1 de la série américaine Casual Vacancy.
Si le groupe fait sa communication sur le net, via un soundcloud, une chaîne YouTube et sa page Facebook, Christophe insiste : « on est un groupe de live, et on veut se vendre comme tel ». Fort de ses quelques scènes locales (Connexion, Le Phare, la Dynamo…) et de sessions radio (Le Mouv’), Ruby Cube a rempli son agenda. À Paris et Toulouse en mai, le groupe s’attaque le 4 juin à la scène du Bikini lors du Weekend des Curiosités, avant de repartir vers Argelès-sur-Mer pour le festival des Déferlantes au mois de juillet. Sur les planches, Ruby Cube est « indépendant de la machine », indique le batteur Arthur. Pas de sets préenregistrés, comme ça se fait énormément chez les artistes électro, tout se passe entre les micros, guitares vintage et pédales d’effet, claviers midi, pads et cymbales.
En attendant ces dates, le groupe travaille sur un album et sort ce vendredi un nouveau single, « Lobsters and Cherries ». Avec un nouveau clip déjanté, tournée en banlieue parisienne, dans un hôpital psychiatrique désaffecté. À voir absolument.
Le + : Le Weekend des Curiosités, qui aura lieu au Bikini du 3 au 5 juin, propose une programmation axée autour de la découverte et des talents émergents. Un tremplin a été organisé en partenariat avec le Crédit Agricole Toulouse 31, du 25 mars au 21 avril, pour permettre à un groupe local de monter sur scène.
Infos pratiques :
Weekend des Curiosités
du 3 au 5 juin
Le Bikini
Ramonville
Prix : 12€ par soir
Pass 2 jours : 20€
Gratuit le dimanche
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