Au cœur du quartier Saint-Cyprien, cette nouvelle adresse est une véritable ambassade de l’Espagne. A la fois épicerie fine et café, cette échoppe est vite devenue un lieu de rencontre pour les amateurs de gourmandises ibériques… et de soleil évidemment ! Maylis Jean-Préau
© Franck AlixDe grosses oranges, des citrons éblouissants et d’alléchantes mandarines. Sur le seuil de l’épicerie fine Oh Soleil, les cagettes remplies d’agrumes bio, venus tout droit d’Espagne, donnent des couleurs à la place Olivier sous le ciel de décembre. Passer la porte d’entrée de la “tienda” de Jeronimo Solano revient à franchir la frontière des Pyrénées. Malgré son français impeccable, une pointe d’accent du Sud-Est espagnol glisse sur les mots du maître des lieux . «En ce moment nous avons de la soubressade, du chorizo doux et de la morcilla », indique-t-il à un vieil homme penché sur le comptoir. Comme le chantait Claude Nougaro, ici, c’est l’Espagne « qui pousse un peu sa corne ».
Des jambons sont accrochés sur un présentoir. Au mur, un tableau évoque Don Quichotte et, au plafond, un large soleil en verre soufflé éclaire gâteaux secs, huiles d’olive extra-vierges, piments et fromages ibériques. Sans oublier les vins et des bières artisanales inconnues en France. Jeronimo Solano a rassemblé « les produits de chez lui qui font rêver » pour créer cette épicerie fine conviviale.
Certains viennent ici pour faire leurs emplettes, d’autres pour s’installer autour des gros tonneaux et boire un jus d’orange pressé. A l’heure du déjeuner, des gourmands investissent la terrasse chauffée par le soleil de midi pour croquer un bocadillo. Et en fin d’après-midi, les petites tables se garnissent de plateaux de charcuterie accompagnés d’un “tinto de verano”, un mélange de vin et de limonade.
© Franck AlixAu milieu de tous ces délices ibériques, Jeronimo Solano est comme un poisson dans l’eau. « Pourtant, je n’avais jamais imaginé ouvrir un jour une épicerie fine ! », glisse-t-il en souriant. Il y a 9 ans, alors étudiant, il est arrivé à Toulouse depuis sa Carthagène natale grâce à une bourse pour faire un stage au Comité régional du tourisme. « Je faisais des études de traduction et je voulais améliorer mon français. Je ne suis jamais reparti », s’amuse-t-il. Pendant deux ans, il enseigne l’espagnol aux lycéens toulousains, avant de travailler au département des contrats d’Airbus. « L’idée d’Oh soleil est née en parlant avec un ami, Francisco Rivera, qui est agriculteur au Sud de l’Espagne », poursuit Jeronimo Solano. « Nous avons décidé de nous associer pour lancer une épicerie fine en privilégiant la qualité et les circuits courts. Moi, je m’occupe du commerce à Toulouse, lui, va à la rencontre des producteurs en Espagne, dont certains sont des amis, pour sélectionner les produits. » Les deux compères ont ensuite jeté leur dévolu sur Saint-Cyprien. « Mon premier quartier quand je suis arrivé à Toulouse, très marqué par les Espagnols avec l’hôpital Joseph Ducuing créé pour soigner les exilés. » Si l’aventure ne fait que commencer, pour lui, la satisfaction est déjà au rendez-vous : « Ce lieu me permet de gérer ma nostalgie de l’Espagne ! »
Infos pratiques :
11, place Olivier. Ouvert du lundi au vendredi, de 10h à 19h30.
La rédaction
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